Après avoir usé plusieurs paires de chaussures de wading, certaines plus vite que d’autres, j’ai souhaité investir dans des pompes alliant légèreté, solidité, confort et durabilité, avec un budget inférieur à 200€ (ce qui est déjà beaucoup, convenons-en…).

J’ai opté pour les SIMMS Headwaters avec des semelles Vibram, je vais vous expliquer pourquoi j’ai choisi ce modèle et ce que j’en pense après une saison d’utilisation (ce qui, disons-le tout de suite, ne donne pas assez de recul sur le paramètre solidité/durabilité).

Pourquoi avoir choisi les SIMMS Headwaters semelles Vibram ?

  • La réputation de la marque SIMMS n’est plus à faire. C’est pas donné, mais les retours d’expériences lus sur le net sont unanimes sur la qualité de fabrication. C’est donc avec confiance que j’ai envisagé l’achat d’un produit de cette marque américaine.
  • Le design : même si les poissons s’en foutent, c’est toujours mieux quand on aime bien le matériel avec lequel on pêche et on crapahute dans les rochers, et je les trouve belles, elles m’inspirent confiance.
  • Le rapport qualité/prix : elles coûtent environ 155€ chez l’ami du moucheur, le flyshop bien connu du Quebec. C’est franchement pas donné pour des pompes qu’on va martyriser dans les cailloux, l’eau froide et la vase, mais il faut bien ça, l’entrée de gamme des chaussures de wading n’étant franchement pas satisfaisante en termes de solidité, sans compter qu’il n’existe quasiment pas de modèle en dessous de 80€.

Pourquoi avoir choisi la semelle Vibram plutôt que la semelle feutre ?

Parce que le VIBRAM ne glisse pas là ou le feutre glisse, c’est à dire sur les talus enherbés, la terre mouillée, la glaise… et que le Vibram glisse là ou le feutre glisse aussi, sur la pellicule grasse des galets ronds d’une rivière au fond sale, donc avantage VIBRAM sur la polyvalence, avec une accroche que je trouve identique. La semelle Vibram s’use aussi moins vite et montre un meilleur confort dans les longues marches d’approche sur les chemins de randonnée ou de pêche le long des rivières. En gros, c’est fonctionnel et solide.

‘sont belles hein ? reste à savoir si elles vont satisfaire aux exigences de solidité et de confort qu’on est en droit d’attendre d’elles…

Quelle pointure choisir ? 

Ce n’est pas facile de savoir exactement quelle pointure choisir quand on achète une paire de chaussures de wading par correspondance. Le site de SIMMS propose, pour chaque modèle de chaussures, un tableau de correspondance des pointures quand même bien pratique pour se faire une bonne idée. J’ai suivi ces préconisations et j’ai commandé une taille Simms 9 qui correspond à une pointure 41 (je fais entre 41 et 42 selon les marques et mon pied fait 24,9cm). Résultat, j’ai sauté dans mon waders dès leur réception et pardi, elles m’allaient comme un gant !

Confort

J’ai donc marché un peu, fier et seul dans ma cave, avec mes nouvelles chaussures toutes neuves. J’avais cette petite appréhension de sentir, au bout de quelques pas, le petit point de friction mal placé qui entraîne fatalement une ampoule, ou une gêne particulière, ou l’impression d’avoir un âne mort à chaque panard, mais tout fut parfait. Sans les avoir pesées ni, du coup, comparé leur poids aux autres paires de chaussures de la même gamme, je dirai qu’elle sont assez légères pour être portées longtemps sans problèmes tout en dégageant une réelle impression de solidité parce que c’est vrai, la qualité de fabrication est franchement  exemplaire, des finitions aux matériaux employés, j’ai la conviction que je vais pouvoir les garder de nombreuses années sans qu’elles me lâchent…

Résultats après un an d’utilisation :

Pour commencer, je crois que l’évaluation de la durabilité pour ce genre de produit doit se faire, au bout de 3, voire 5 ans d’utilisation normale. Et pour tout vous dire, je m’attends à ce que cette paire de chaussures me dure 10 ans.

Ceci dit, au bout d’un an d’utilisation, je peux affirmer que ces chaussures ont parfaitement rempli leur rôle. Elles sont confortables et solides et la semelle vibram est fonctionnelle et polyvalente comme attendu. J’ai fait environ une douzaine de sorties sur des milieux assez différents, dont une avec pas mal de marche et 10h de pêche non stop, je n’ai ressenti aucune gêne et les lacets ne se sont pas défaits une fois. Comment je juge qu’un matériel est bon ? quand je l’oublie parce qu’il fait bien le job et que je peux me concentrer sur ce qui m’empli la tête chaque seconde de ma vie : pêcher des poissons.

Elles ne montrent absolument aucun signe de faiblesse et sont vraiment comme neuves (les photos de terrain ont été faites la semaine dernière lors de leur dernière sortie de la saison).

Donc, avant de partir m’inscrire à la manche régionale qualificative du championnat de France des jeux de mots pourris, je peux vraiment affirmer que j’ai trouvé chaussure à mon pied avec cette paire de Simms, ha-ha, salut.

Je mettrai cet article à jour dans 2 ans pour vous tenir au courant de l’état des godasses.

Merci à Stan (ceramicflies) de m’avoir permis de rencontrer Jeremie (Elixir des frères lunaires) qui a fait les photos.